NOTRE ÉVÊQUE

MESSAGE DE PÂQUES 2024

MESSAGE OECUMÉNIQUE DE PÂQUES

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EDITO D’AVRIL DE MONSEIGNEUR BALLOT

 » TU NE MOURAS PAS »

 

Lorsque quelqu’un est mort, nous le constatons. On en observe les signes concrets: la respiration qui s’arrête, le corps qui est froid, la mort cérébrale etc. Il en est de même pour la vie. La personne est morte ou elle est vivante. Mais le moment précis de la mort, qui peut l’appréhender ? Le définir ? Qui peut le maîtriser ? Personne ! Et personne ne peut avoir cette prétention. La mort interroge toujours. Tout geste qui aurait pour but de la donner est un acte odieux et inhumain. « Tu ne tueras pas » reste un commandement fondateur, en toutes circonstances, même si certains y sont contraints en temps de guerre pour se défendre, ou dans une situation de légitime défense quand il n’y a pas un autre moyen pour se défendre.

 

Le suicide pose aussi question. Il laisse toujours des cicatrices dans la vie de ceux qui étaient proches de la personne qui s’est donnée la mort. Chacun se demande alors s’il aurait pu faire quelque chose pour éviter ce geste. Pourrait-on le demander, voire l’exiger de personnes dont le travail est de soigner alors que, lorsque le Covid 19 s’est répandu, tout a été fait pour éviter des morts? La mort reste une énigme. Il n’appartient à personne de décider le moment où elle intervient. Celui-ci, unique, doit nous échapper. Accompagner la personne jusqu’à la fin de sa vie est l’honneur de ses proches, de nos soignants et de la société.

 

« Aimer quelqu’un n’est-ce pas lui dire implicitement : Toi tu ne mourras pas ? » écrivait le philosophe, existentialiste, Gabriel Marcel. Etonnante affirmation qui lie l’amour et la mort !

 

La résurrection du Christ ne donne-t-elle pas raison à cette affirmation ? N’est-ce pas la victoire de l’Amour sur la mort ? Accompagner la vie jusqu’au bout, ne préparerait-il pas à cette victoire ? A une autre dimension de la vie ? Nous nous posons cette question lorsque nous sommes devant la fin de la vie d’autrui.

 

Quand les disciples ont vu Jésus mort, ils savaient, comme ceux qui l’avaient condamné, que tout était fini. Et ils s’en remettaient à Dieu. Mais lorsque le tombeau est découvert vide, que le corps de Jésus est introuvable, la question de sa mort se pose alors avec une acuité toute nouvelle. Lorsque le Christ se fera reconnaître, toujours vivant, les témoins pourront comprendre que la mort n’est pas une fin. Elle sera perçue comme un passage vers la Vie engendrée par l’amour, rejoignant ce que Jésus avait dit : « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent Toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé Jésus-Christ » (Jean 17,3).

 

La rencontre du Christ ressuscité transformera la vie des premiers disciples et celle des premiers chrétiens, au point qu’ils seront capables de ne pas avoir peur de mourir et de vivre la mort comme l’accomplissement de leur vie puisque la Vie éternelle est déjà là.

 

C’est le message que je souhaite partager, à l’approche de la fête de Pâques, à tous ceux et celles qui se questionnent aujourd’hui et que l’on invite à se questionner sur la fin de vie. Que la mort demeure pour tous un mystère à accueillir ! Ne le réduisons pas à un problème à résoudre ! Que jamais nous n’ayons le droit de la donner même si elle est demandée ! Que jamais elle n’apparaisse comme une manière d’aimer ! Aimer quelqu’un ce n’est jamais lui dire : « je peux te tuer » ou « je peux te tuer si tu le veux ».

 

Que la résurrection du Christ, Victoire de l’Amour sur la mort, transfigure aujourd’hui nos vies ! La Vie Eternelle les habite. « Aimer quelqu’un c’est vraiment lui dire: Toi, tu ne mourras pas »

 

 

S. E. Monseigneur Philippe BALLOT

                                                                                         Archevêque-évêque de Metz

MESSAGE D’ENTRÉE EN CARÊME 2023

MESSAGE DE NOËL 2022

MESSAGE DE L’AVENT 2022

MESSAGE DE NOËL 2021

MESSAGE DE PÂQUES 2021

MESSAGE DE CARÊME 2021

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En carême, avec les saintes et les saints

En Église, nous avons l’habitude de fêter les saints. Faire mémoire de leur vie donnée peut nous aider à cheminer tout au long du carême…

Le carême : fraternité entre Ciel et Terre

Les saints et saintes sont pour nous comme des grands frères ou grandes sœurs qui veillent sur nous, nous indiquant le chemin menant au Christ. François de Sales dit qu’ils sont comme “des lumignons dans un chemin d’obscurité, qui nous permettent de ne pas nous perdre”. À l’heure des épreuves, on a aussi besoin de se confier, savoir que l’on peut compter sur des amis. N’aimerait-on pas parfois murmurer à l’oreille des saints : “J’ai envie de te dire cela, pour que tu le dises au Seigneur”. Le carême peut nous aider à vivre cette fraternité.

Le carême : une guérison

Parmi les saints, il y a aussi les guérisseurs. Il faut attendre le XIe siècle pour voir naître la dévotion à saint Blaise, à saint Sébastien ou d’autres saints, à qui l’on se confie en temps d’épidémies ou autre. Certains peuvent y voir de la superstition. Pourtant, nous savons aussi nous confier à ces saints guérisseurs parce qu’à travers leur existence, ils ont manifesté les signes de la consolation du Seigneur pour son peuple. Ils nous aident dès lors à mettre notre confiance et notre espérance en lui.

La communion des saints telle que nous l’entendons, c’est le partage dans la foi que nous opérons, les uns les autres, entre vivants et défunts, pour signifier que nous sommes de la famille de Dieu, que nous nous portons ou, comme le dit saint François de Sales, que “nous nous entre-portons” comme si nous espérions la guérison du corps et du cœur. Que ce carême nous le permette !

Le carême : une communion avec la Création

Les saints, comme saint Blaise ou saint François d’Assise, nous invitent encore à demeurer en communion avec la Création, don de Dieu. Saint Bernard disait : “J’ai plus appris dans les forêts que dans les livres”. Les saints ont souvent nourri leur adoration pour Dieu dans la contemplation de la Création.

Comme nous y invite le Carême à domicile 2021, il sera bon de nous souvenir de cette communion avec la Création, y reconnaissant l’œuvre de Dieu, priant et cheminant, en Église, vers Pâques, dans la joie de nous savoir attendus pour revêtir, à notre tour, l’habit de la sainteté.

Dans la communion des saints, et l’action de grâce pour la Création, en frères et sœurs, bon carême.

+ Jean-Christophe Lagleize , évêque de Metz

Message de Mgr Lagleize pour la Saint-Valentin

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Noël : Jésus, le tout-petit fragile

Noël, c’est accueillir Jésus – Dieu fait homme – venu parmi nous dans la fragilité d’un enfant. Cette fragilité de Jésus devient une puissance d’amour, une folle espérance, la source du Salut, une joie pour les petits et les humbles comme en témoigne la joie des bergers de Bethléem.

En cette période troublée que connaît notre planète, il est bon de contempler Jésus – Jésus enfant dans la mangeoire, Jésus crucifié au Golgotha, Jésus ressuscité dans le jardin. Avec Jésus, le monde nouveau est déjà là : un monde de la vie, de l’amour, du partage.

En cette fête de Noël, deux questions peuvent surgir : “Où est-il ton Dieu ?” ou “Qui es-tu Jésus, pour nous aimer ainsi ?” Ces questions jalonnent ce temps de pandémie, que répondre ?

Pourtant, alors qu’il est Dieu, Jésus accepte par amour pour nous de devenir un homme dans sa toute faiblesse, naissant dans une étable à Bethléem, car il n’y avait plus de place pour Marie et Joseph dans une auberge, migrant avec ses parents en Égypte pour échapper à Hérode, dépendant de Joseph et de Marie pendant des années à Nazareth. Adulte, le voici annonçant la Bonne Nouvelle aux pauvres, ce qui lui vaut contradiction et persécution… alors qu’il n’est qu’amour.

Chers amis, devant Jésus le Tout-Petit, n’ayons pas peur de nos propres faiblesses. Reconnaissons qu’il a connu toutes nos peines, toutes nos souffrances, toutes nos peurs, et qu’il connaît tout de nous et de nos fragilités.

Avec Jésus, et comme lui, acceptons de nous retrouver fragiles et désarmés. Alors, “où est-il ton Dieu ?” “Qui es-tu Jésus, pour nous aimer ainsi ?” Un balbutiement de réponse :

« Jésus, tu es là présent, livré pour nous,
Toi, le Tout-Petit, le serviteur,
Toi, le Tout-Puissant, humblement tu t’abaisses,
Tu fais ta demeure en nous, Seigneur. »

                                                                                                                                              Metz, le 17 décembre 2020

                                                                                                                                             + Jean-Christophe Lagleize
                                                                                                                                             Évêque de Metz

 

 

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En avant !

 

Je n’ai pas fait de faute d’orthographe dans le titre de ce message pour l’avent 2019.

En avant, pour préparer l’accueil de Jésus qui vient partager notre humanité à Noël, alors que Marie et Joseph partent en avant pour se rendre à Bethléem.

En avant, car au début de ce temps de l’avent, notre Église diocésaine entre dans cette année du jubilé des 800 ans de notre actuelle cathédrale. Et avec notre Église diocésaine, c’est toute la société civile (cité de Metz, département, État, etc.) qui participe avec bonheur et imagination à cet événement.

En avant, pour participer à la construction de nos communautés paroissiales, de nos archiprêtrés, de notre diocèse pour une évangélisation crédible en 2020. Nos aînés ont eu l’audace de bâtir notre cathédrale gothique qui correspondait à l’esprit de leur temps ; aujourd’hui, nous appuyant sur les fondements et l’héritage de nos aînés, il nous revient d’édifier le Temple du Seigneur qui est son Église avec les femmes et les hommes d’aujourd’hui.

En avant, car le Christ Jésus n’est pas derrière nous, mais toujours au-devant de nous. Le mystère de Noël n’est pas un événement du passé, mais un à venir.

En avant, le cardinal John Henry Newman, canonisé le 13 octobre dernier, nous y invite dans ce magnifique poème devenu une prière :

Guide-moi, douce Lumière

Guide-moi, douce Lumière, dans l’obscurité qui m’entoure,

Guide-moi de l’avant !

La nuit est plus profonde, et je suis loin de ma demeure ;

Guide-moi de l’avant.

Veille sur mes pas ; je ne demande pas à voir

l’horizon lointain ; un seul pas à la fois me suffit.

Je n’ai pas toujours été ainsi ; je ne T’ai pas toujours prié

de me guider de l’avant.

J’aimais choisir et voir ma route, mais maintenant

guide-moi Toi-même de l’avant.

J’aimais l’éclat du jour et, malgré mes craintes,

l’orgueil dominait sur moi : ne Te souviens pas des années passées.

Pendant si longtemps, Ta puissance m’a béni ; assurément,

elle me guidera toujours de l’avant.

Par landes et marais, rochers et torrents, jusqu’à ce que

la nuit prenne fin,

et qu’avec le matin me sourient ces visages d’anges

que j’ai toujours aimés, et qu’un temps je perdis.

(Poèmes écrits dans des circonstances diverses, 1868)

+ Jean-Christophe Lagleize

Évêque de Metz

 

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Message de Pâques 2019

 

Jésus lui dit : « Marie ! » (Jn 20,18)

 

Marie-Madeleine est désespérée d’une part par la mort de Jésus et d’autre part par le tombeau vide qu’elle découvre en ce dimanche matin. Qu’est devenu Jésus ? Où est-il ?

 

Certains fidèles du Christ peuvent être également désespérés par des événements, des prières non exaucées, des attitudes opposées à l’Évangile.

Certains peuvent se demander où est Jésus. Et pourtant, Jésus ressuscité vient au-devant de celles et ceux qui le cherchent. Souvent, sous des apparences qui ne permettent pas de le reconnaître au premier regard. Marie-Madeleine pensa que c’était le jardinier.

 

C’est à sa voix qu’elle le reconnut et qu’elle lui dit « Rabbouni ! », ce qui signifie « Maître ».

 

Cette fête de Pâques vient nous rappeler qu’il est urgent que les disciples du Christ se préoccupent en priorité de contempler Jésus. Et comme le rappelle souvent le pape François à la suite de saint François d’Assise, « de contempler Jésus, et Jésus crucifié ».

 

C’est si fort que Jésus ressuscité reste à jamais marqué par les stigmates des clous et du coup de lance.

 

L’Église ne peut se convertir que si elle contemple Jésus crucifié et ressuscité et non en se contemplant elle-même. Et comme l’Église est le Peuple de Dieu, c’est à chaque membre du Peuple de Dieu de se tourner vers le Christ pour échapper à l’auto-référencement personnel et communautaire. L’Église, docile à l’Esprit Saint, se doit, avec humilité, de se rappeler qu’elle porte une Nouvelle qui la dépasse totalement. Car nous savons que : « Nous portons ce trésor spirituel en nous comme en des vases d’argile pour qu’il soit clair que cette puissance extraordinaire vient de Dieu et non de nous.  Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrance, mais non pas écrasés ; inquiets, mais non pas désespérés ; persécutés, mais non abandonnés ; jetés à terre, mais non anéantis. (…) Et ce afin que la Vie de Jésus se manifeste aussi dans notre corps » (2 Co 4-7-11).

 

C’est parce que Marie-Madeleine a reconnu Jésus ressuscité qu’elle trouve le courage et la joie d’aller annoncer aux apôtres : « J’ai vu le Seigneur ». Ainsi devient-elle l’apôtre des apôtres.

Elle devient ainsi comme un modèle pour les témoins de l’Évangile : c’est dans une rencontre personnelle avec Jésus ressuscité que peut jaillir la joie de devenir disciple-missionnaire.

 

Belle et sainte fête de Pâques.

 

 

+ Jean-Christophe Lagleize

Évêque de Metz

 

 

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Crèche

 

MESSAGE DE NOËL 2018

 

« Que viennent des jours de justice et de paix » Nous fêtons Noël en 2018 dans un contexte particulier. Dans nos villes et nos villages, sur nos routes, nous avons vécu des moments de revendication. Certaines personnes ont des conditions de vie qui entrainent un mal être. L’expression de ce malaise est légitime, mais toujours dans le respect démocratique. Malheureusement la violence et l’agressivité ont entaché ces manifestations. Ces attitudes n’ont jamais apporté la sérénité pour construire une société juste. Elles doivent donc être condamnées. L’engagement associatif, politique, syndical, la participation aux mouvements de l’apostolat des laïcs renforcent les corps intermédiaires. Ces dernières décennies, ils ont souvent été sous-estimés, pas assez considérés comme des partenaires valables et fiables. Aussi j’invite tout un chacun à s’engager personnellement au nom de sa conviction personnelle en faveur de la justice et de la paix sociale. Car dialoguer, c’est accepter humblement que l’on ne détient pas seul toute la vérité, et toutes les solutions à un problème. Si notre société doit donner à chacun les moyens de vivre dignement, elle doit aussi retrouver sa sérénité. Nous constatons d’ailleurs qu’une défiance à l’égard de l’autorité se répand, même au niveau européen. Je désire ardemment que les mois à venir donnent les conditions propices pour consolider la construction d’une Europe de paix, sur les pas de ses fondateurs, tels que notre compatriote Robert Schuman. Noël demeure une Lumière et une Espérance. En ce Noël 2018, laissons-nous emporter par la joie et la douceur de ce petit enfant qui est venu pour nous sauver. Il nous tend les bras en nous disant : « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, je vous donnerai le repos » (Mt 11, 28). Jésus est notre lumière dans la nuit, qu’il nous conduise sur son chemin pour qu’adviennent des jours de justice et de paix. 

 

                                           + Jean-Christophe LAGLEIZE évêque de Metz

 

 

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MESSAGE POUR LE TEMPS DE L’AVENT 2018

 

Vers une rencontre L’avent est plus qu’un temps d’attente, c’est un mouvement. Mouvement de Marie et de Joseph qui préparent l’arrivée de leur bébé, qui se mettent en route vers Bethléem.

 

L’avent en 2018 est toujours un mouvement, et pas seulement pour visiter les marchés de Noël, faire nos achats. Car, finalement, nos achats ne sont-ils pas eux aussi en vue d’une rencontre ? Rencontre de celles et ceux à qui nous allons les offrir. Rencontre de celles et ceux avec qui nous partagerons un moment.

 

Le temps de l’avent est un temps de rencontre privilégié avec Dieu qui, à travers la parole des prophètes que la liturgie nous offre, vient bousculer nos certitudes, vient donner sens à nos existences qui se déroulent tantôt dans la lumière, tantôt dans la nuit du doute ou de la peur.

 

Le temps de l’avent est un temps qui nous met en mouvement pour rencontrer un bébé : Jésus.

 

Cet enfant que nous accueillerons, que nous contemplerons à Noël vient nous révéler la profondeur du mystère de l’Homme, le respect et la dignité dus à toute personne, l’humilité de celles et ceux qui ont à exercer une responsabilité.

 

En cet avent 2018, l’Église, confrontée à une situation douloureuse, continue de se donner les moyens pour faire la lumière sur les abus commis et ainsi servir à la reconstruction des victimes, en les associant à cette purification.

 

Le temps de l’avent doit favoriser la rencontre avec les prêtres, car le contexte actuel est aussi difficile à vivre pour les prêtres et les évêques. Les abus de certains font peser le doute sur tous, et ceci n’est pas juste.

 

Les prêtres doivent bénéficier de notre estime, de notre confiance. Chacun à sa façon s’engage avec sincérité, avec zèle, prudence, et nous reconnaissons leur souci de conduire au Seigneur.

 

C’est dans la rencontre, l’échange fraternel, la prière, que l’ensemble des fidèles du Christ serviront les uns avec les autres la mission que le Christ nous confie.

 

C’est en cultivant la confiance mutuelle, la correction fraternelle que nous serons ensemble des disciples-missionnaires.

 

Que ce temps de l’avent nous mette en mouvement afin de rencontrer davantage le Christ-Jésus qui nous mène à la rencontre de Dieu le Père.

 

En mouvement, ensemble, vers Noël !

 

                                                              + Jean-Christophe Lagleize Évêque de Metz

 

 

 

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MESSAGE DE PÂQUES 2018

 

         Lors de la messe chrismale, ce mercredi 28 mars à la cathédrale, nous avons écouté dans l’évangile :

 

         « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Lc 4, 18).

 

         Et durant le Temps pascal, nous écouterons Jésus ressuscité nous envoyer afin de porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Une parole qui vivifie, libère, guérit. Le Christ annonce le salut, ce grand don de Dieu le Père qui libère de tout ce qui opprime l’homme.

 

         Les chrétiens demeurent en ce monde ceux qui accueillent avec sincérité l’Évangile de Dieu. Ils se réunissent au nom de Jésus pour chercher ensemble le Règne de Dieu, en dévoiler les signes et le vivre.

 

         Le Temps pascal est le temps privilégié pour nous ressourcer à la fontaine baptismale, par le don de l’Esprit Saint. Un temps pour nous rappeler « qu’il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés » (Paul VI, Evangelii Nuntiandi, 22)

 

         Le Temps pascal est ce temps offert pour appréhender l’exigence de la vie des disciples assidus à la fraction du pain et à la communion fraternelle.

 

         Beaucoup vivent cette communion fraternelle en s’engageant au service de leur prochain, comme en témoignent par exemple les volontaires des organismes caritatifs qui se mettent au service des réfugiés et des migrants (je pense par exemple à JRS, Service Jésuite des Réfugiés). Nous pouvons nous réjouir de la création, avec Caritas Moselle, de la nouvelle boutique Mère-enfant, « Cari bout’chou » que je bénirai le 4 avril à la Maison de la Solidarité à Metz.

 

         Pâques, c’est la vie qui triomphe pour toujours sur la mort. Veillons ensemble à bâtir une société au service de la vie et du respect de la vie, en particulier pour les personnes vulnérables. Nos débats sociétaux deviennent mortifères ; Pâques réveille notre conscience : nous sommes créés pour la vie et une vie qui n’a pas de fin : la vie éternelle avec Dieu.

 

+ Jean-Christophe LAGLEIZE

Évêque de Metz

 

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La paix soit avec vous !

Il n’aura pas échappé à celles et ceux qui suivent l’actualité du diocèse de reconnaître dans ce titre, le titre du Carême à Domicile.

Dans la préface de ce livret, j’écris: « Dans ce monde traversé par les violences de toutes espèces, il semble peut-être dérisoire de devenir des artisans de paix ; mais il en va  du sérieux de notre foi : ‘‘Heureux  ceux qui sèment la paix, ils seront appelés fils de Dieu’’ (Mt 5,9) ».

Le temps du carême demeure un temps privilégié pour la conversion et d’abord notre conversion personnelle. Nous sommes souvent prompts à désirer la conversion des autres, alors qu’il nous faut d’abord nous convertir, sinon nous sommes des hypocrites en recevant les cendres :« Convertis-toi et crois en la Bonne Nouvelle », il n’est pas dit : « Convertis ton voisin afin qu’il croit à la Bonne Nouvelle ».

Le temps du carême demeure un temps privilégié pour bâtir la paix ; si le carême nous prépare à célébrer la mort et la résurrection de Jésus, il nous prépare à entendre les premiers mots de Jésus Ressuscité : « La paix soit avec vous ! ».

La paix, elle est à construire déjà en nous-même, dans nos familles,nos relations sociales et professionnelles, avec la création et aussi, et parfois surtout, dans nos communautés paroissiales. Nos efforts de carême, les propositions spirituelles, caritatives, ne porteront du fruit que s’il y a un véritable engagement à devenir toujours plus des artisans de paix : paix en nous, paix autour de nous, paix dans le monde. Paix autour de nous et dans le monde par un engagement dans les associations ou les mouvements, dont nous ne manquons pas.

Le carême demeure ce temps privilégié pour célébrer le sacrement de la pénitence et de la réconciliation, sacrement dans lequel nous demandons au Seigneur « Que le Seigneur te donne le pardon et la paix ».

Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous !

 

+ Jean-Christophe Lagleize
évêque de Metz

 

 

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Pourquoi ces lumières et ces chalets ?

 

Si un extra-terrestre arrivait chez nous, il serait ébloui par les guirlandes et décors de nos rues et de nos places. Il serait tenté par les étalages de nos magasins. Il déambulerait parmi les chalets et manèges.

 

Mais il se demanderait : « pourquoi tout cela ? » Il aura bien vu des panneaux lumineux « Joyeuses Fêtes » mais la fête, les fêtes à qui ? à quoi ? Le politiquement correct a banni le mot Noël sur les panneaux lumineux, les crèches deviennent de plus en plus subversives dans l’espace public et les chants de Noël semblent relégués aux antiquités à oublier.

 

Notre extra-terrestre se tâterait les poches pour voir s’il a quelques moyens de paiement, car il s’apercevra vite que tout ce décor n’a maintenant d’autre but que de l’inviter à dépenser. Mais comme il est futé, il s’apercevra vite aussi de l’incohérence de nos sociétés qui prônent le respect de la planète, la conversion écologique, les circuits-courts, etc., mais qui n’ont plus comme objectif que de consommer toujours plus pour un bonheur éphémère. Il serait surpris par ces chauffages mobiles sur les terrasses des bars et restaurants, alors qu’à quelques mètres des personnes grelottent.

 

Mais au fait, à Noël, ce n’est pas un extra-terrestre qui vient nous visiter, mais Jésus, que les chrétiens reconnaissent et adorent comme le Fils de Dieu.

 

Nous serons nombreux le 24 décembre au soir et le 25 décembre à braver la nuit, et peut-être le froid, pour accueillir Jésus, notre Espérance.

 

Mes amis, quand tout semble aller à vau-l’eau, quand pour un certain nombre tout devient difficile et que vient la tentation de dire que rien n’a plus de sens, voici à Noël une Bonne Nouvelle : Dieu vient réaliser quelque chose de nouveau, il vient instaurer un royaume de paix !

 

Noël est un jour pour ouvrir le cœur : il faut ouvrir son cœur à la petitesse d’un bébé qui est là couché dans une crèche.

 

Les lumières et les chalets n’auront de sens que si nous nous laissons surprendre par Dieu qui se fait enfant, pauvre, faible, qui abandonne sa grandeur pour se faire proche de chacune et chacun de nous.

 

Joyeux Noël !

 

+ Jean-Christophe Lagleize

Evêque de Metz

 

 

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Message de Pâques 2017

 

 

            « Lumière du Christ ! Nous rendons grâce à Dieu ! »

 

Ainsi chanteront les chrétiens qui participeront à la Vigile pascale. Nos églises seront dans le noir ; seule brillera la lumière du cierge pascal, et petit à petit brillera la lumière des cierges que nous porterons.

 

Lumière dans la nuit, résurrection au milieu des cadavres que sèment les guerres, les famines, l’exploitation des humains par d’autres humains. Quel mystère que la résurrection du Christ !

 

Chrétiens, nous sommes cette portion de l’humanité qui reçoit la mission d’accueillir et de porter témoignage de cette action de Dieu qui accueille l’offrande de son Fils Jésus et qui le fait surgir du tombeau au matin de Pâques.

 

Nous sommes les « chandeliers » qui portons cette lumière de ce Christ qui proclame « Je suis la lumière du monde : qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). Plus que chandeliers, nous sommes conviés à devenir nous-mêmes lumière : « Vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5, 14).

 

De cela nous n’avons pas à en tirer orgueil, car c’est une mission périlleuse et souvent incomprise par celles et ceux qui n’ont rien à faire de la foi ou de la religion.

 

Et puis, nous ne sommes lumière que parce que le Christ est lumière ; rappelons-nous la Transfiguration : son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière (cf. Matthieu 17, 2).

 

Les aléas de l’histoire, de notre société, ne peuvent éteindre l’espérance qui nous habite car « c’est pour toujours que la lumière céleste resplendit, éclaire et brille, et aucune obscurité ne peut l’emprisonner. De même, c’est pour toujours que la lumière du Christ étincelle, rayonne, illumine, et ne peut être arrêtée par aucune obscurité des péchés, ce qui fait dire à saint Jean : La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (Maxime de Turin, homélie pour la Pâque).

 

Belle fête de Pâques, qui se déploie durant le Temps pascal.

 

 

 

+ Jean-Christophe Lagleize

évêque de Metz

 

 

 

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Message de Noël

 

« Apparais, ô lumière du matin,

Et qu’arrive enfin l’aurore !

Et vous, bergers, ne craignez point,

Car les anges vous le disent :

Ce faible enfant sera

Votre consolation et votre joie,

Il vaincra Satan lui-même

Et apportera la paix. »

J.-S. Bach Oratorio Noël n°12

 

 

Il y a 2000 ans, comme en 1734 quand Jean-Sébastien Bach compose son Oratorio de Noël, comme aujourd’hui en 2016, nous aimons entendre ces mots : lumière, ne craignez point, consolation, joie, paix.

 

Certains disent « quoi de neuf ? c’est toujours la même chose, des paroles de paix, de consolation, et toujours des conflits, la violence, la dureté de la vie. »

 

Oui, notre propre vie est traversée par des antinomies, nous risquons souvent de désirer la conversion des autres pour mieux nous dédouaner de notre propre responsabilité.

 

Quand nous contemplons Jésus dans la crèche, nous contemplons le Fils de Dieu qui vient assumer notre humanité et qui nous ouvre ses bras pour mieux accueillir nos vies telles qu’elles sont. Sa douceur nous invite à poursuivre « cahin cahan » notre chemin de disciples-missionnaires toujours appelés à la conversion.

 

Osons l’espérance ! À Noël apparaît la lumière du matin, l’aurore est arrivée. Tous peuvent venir sans crainte, car Jésus vient vaincre la peur et Satan ; Jésus est notre consolation, notre paix, notre joie. Vive Noël !

 

 

+ Jean-Christophe LAGLEIZE

évêque de Metz